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Bioplastiques
(*Honnertzwanzeg Sekonnen - 120 secondes - vous propose de découvrir des informations essentielles liées au monde de l’emballage en moins de 2 minutes de lecture. Le contenu sera axé sur l’actualité autour des emballages, pertinente pour vous en tant que membre de Valorlux.) 

 

Les bioplastiques : une solution pour des emballages plus éco-responsables ?


Le terme « bioplastique » désigne :

 

  1. le plastique produit à base de matériaux biologiques et renouvelables (comme l’amidon de maïs ou la cellulose) ; et/ou
  2. le plastique biodégradable, pouvant aussi contenir du plastique conventionnel.


Un emballage à base de matériaux biologiques et renouvelables n’est pas forcément biodégradable.


Certaines entreprises s’orientent vers cette solution pour leurs emballages, mais a-t-elle réellement un impact moins important sur l’environnement que le plastique conventionnel ?


En parlant de plastique, les termes « biodégradable » et « compostable » n’ont encore aucune valeur juridique. L’Union européenne se penche actuellement sur la mise en place d’un cadre légal qui établirait des obligations en matière de marquage et des définitions précises des différents termes. Cela devrait permettre d’informer les consommateurs sur ces résines et de leur donner des consignes de tri claires. Plusieurs certifications existent déjà, mais elles ne sont ni obligatoires, ni supervisées par l’UE.


Que faire des emballages en bioplastique après leur utilisation ?


Bien que le plastique biodégradable soit souvent présumé facilement biodégradable ou compostable, il l’est uniquement dans des environnements contrôlés spécifiques. Ces emballages doivent être éliminés à travers un processus de compostage industriel (anaérobie, sans oxygène) et ne peuvent pas être jetés dans le compost dans un jardin ou dans la poubelle destinée aux biodéchets (aérobie, avec oxygène). De plus, le bioplastique crée des résidus de microplastique en se dégradant.


Un emballage biodégradable est aussi plus facilement jeté dans la nature par des consommateurs qui estiment que celui-ci ne polluera pas l’environnement à long terme. Au Luxembourg, le littering coûte chaque année environ 1,2 M€ aux contribuables pour le nettoyage le long des routes nationales et des autoroutes, sans compter les interventions au sein des communes.


En pratique, les bioplastiques qui se retrouvent dans les biodéchets au Luxembourg sont retirés afin que le compostage puisse fonctionner correctement. Cela reste possible puisque les quantités sont suffisamment faibles. Ces quantités devraient encore diminuer, puisque la loi A267 du 9 juin 2022 dispose qu’aucun plastique biodégradable, y compris les sacs poubelles biodégradables ou compostables, ne peut être jeté dans la poubelle destinée aux biodéchets (Art. 25 §4).


Peut-on recycler les bioplastiques ?


Les emballages en bioplastique peuvent en théorie être recyclés, mais uniquement s’ils sont complètement séparés des autres emballages. Au Luxembourg, les méthodes de tri ne sont pas adaptées pour les distinguer, donc la majorité de ces emballages finissent dans les résidus de tri et ne sont pas recyclés.


Le bioplastique est-il une option pour rendre son emballage plus respectueux de l’environnement  ?

 

Actuellement, les bioplastiques sont problématiques en raison de leur impact sur la gestion des déchets et des résidus de microplastiques qu’ils laissent derrière eux, à ce stade il est donc préférable :

 

  • de supprimer les emballages qui ne sont pas absolument nécessaires ; 
  • d’utiliser des plastiques conventionnels qui peuvent être facilement recyclés, tel que le PET transparent pour des bouteilles ; et/ou
  • de suivre l’évolution du cadre légal des bioplastiques et de s’assurer qu’il existe des filières de traitements adaptées avant de s’engager dans cette voie.

 

Votre équipe Valorlux

 

 

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