Les Emballages Recyclables
Quelle est la définition d'un emballage recyclable ? Quels sont les matériaux d'emballages recyclables au Grand-Duché de Luxembourg ? Pourquoi certains déchets ne peuvent-ils pas encore être recyclés ?
Découvrez toutes les informations relatives au tri et au recyclage local !
Tout d’abord, c’est quoi un «emballage recyclable»?
Chez Valorlux, nous adoptons une approche rigoureuse pour définir ce qu'est un emballage recyclable. Pour répondre à nos normes, un emballage doit satisfaire à trois critères fondamentaux :
- Collecte nationale : Un système de collecte est en place pour le type d'emballage, couvrant l'intégralité du Grand-Duché de Luxembourg.
- Tri à grande échelle : Les emballages, notamment ceux collectés via le sac bleu Valorlux, sont triés de manière étendue dans des installations telles que le centre de tri de l'entreprise Hein Déchets à Bech-Kleinmacher, démontrant ainsi la faisabilité du tri à grande échelle.
- Recyclage économiquement et écologiquement viable : Le recyclage ne se limite pas à des théories de laboratoire. Il s'effectue concrètement à grande échelle, utilisant des techniques à la fois économiquement et écologiquement durables.
C’est quoi un recyclage économiquement et écologiquement viable?
Pour nous, le recyclage est économiquement et écologiquement raisonnable lorsque l'ensemble de la chaîne de recyclage respecte les critères suivants :
- Trajets optimisés : les distances de transport pour la collecte, le tri et le recyclage sont minimisées, réduisant ainsi l’empreinte carbone des transports.
- Frais raisonnables : les coûts pour organiser la collecte, le tri et le recyclage sont optimisés et garantissent une gestion économique durable des déchets d'emballages.
- Installations de tri performantes : le centre de tri est équipé pour traiter efficacement les flux des matériaux majoritaires présents dans les déchets d'emballages.
- Collaboration avec les pays limitrophes : les centres de recyclage sont situés dans les pays limitrophes, voire dans d’autres pays européens.
- Technologie éprouvée : les technologies de recyclage utilisées sont prouvées à grande échelle, garantissant des marchés de vente stables pour les matériaux recyclés.
Quels déchets d’emballages sont collectés et recyclés?
Quand vous pensez à Valorlux, le plastique est probablement ce qui vous vient à l'esprit. Cependant, ça ne s’arrête pas là ! À part l’organisation de la collecte des sacs bleus, nous intervenons également dans les parcs de recyclage en prenant en charge la collecte et le recyclage des déchets d’emballages qui y sont déposés et nous soutenons financièrement les collectes des emballages en papier, carton et en verre. Ainsi, nous nous occupons du recyclage d'une variété d'emballages, tels que :
- les emballages en papier/carton ;
- les emballages en verre ;
- les emballages en bois et plus spécifiquement les bouchons en liège ;
- les emballages en métal (l’acier et l’aluminium) ;
- les cartons à boissons ;
- les emballages en plastique ;
- les Éco-sacs.
Focus sur le sac bleu : Quels emballages sont triés au centre de tri?
Les emballages collectés via le sac Valorlux sont acheminés vers le centre de tri de la société Hein Déchets à Bech-Kleinmacher. Les fractions qui peuvent être triées dans l’installation sont les suivantes :
- bouteilles PET (transparent/bleu clair) ;
- bouteilles PET (vert/bleu foncé) ;
- bouteilles PET (autres couleurs) ;
- PET mélange (barquettes, pots, gobelets) ;
- PEHD : bouteilles et flacons ;
- PE et PP : films ;
- PP : gobelets, pots, barquettes ;
- PS : gobelets, pots, barquettes ;
- acier ;
- aluminium ;
- cartons à boissons.
La sélection de nos recycleurs : Comment faisons-nous nos choix?
Nous privilégions le recyclage local dans la mesure du possible, mais les réalités pratiques nous poussent souvent au-delà de nos frontières. Pourquoi ? Parce qu'il n'existe au Luxembourg qu'une seule filière pour le recyclage d'emballages qui soit rentable, à savoir celle pour les emballages en acier. Avec un seuil de rentabilité d'environ 25 000 tonnes pour les emballages en plastique par exemple, cette contrainte nous amène à chercher des solutions ailleurs.
Ainsi, la plupart des matériaux triés sont transportés vers des recycleurs situés dans des pays voisins ou d’autres pays européens. Cette décision, bien que pragmatique, est aussi guidée par notre engagement envers un recyclage économiquement et écologiquement viable.
La sélection de nos recycleurs n'est pas laissée au hasard. Chacun de nos partenaires recycleurs est certifié par les autorités locales, et l'Administration de l'environnement luxembourgeoise approuve l'exportation des déchets d'emballages vers ces recycleurs. Ainsi, nous garantissons un processus transparent, conforme aux lois et normes environnementales.
Les pays dans lesquels nous avons acheminés les déchets d’emballages en 2022 sont listés ci-dessous. Vous pouvez consulter la liste actuelle des recycleurs auxquels les divers types de matériaux sont livrés dans notre rapport annuel, disponible dans la section Médiathèque de ce site.
- Les emballages en acier sont recyclés au Luxembourg.
- Les emballages en aluminium sont recyclés en Belgique.
- Les cartons à boisson sont recyclés en Allemagne.
- Les emballages en plastique sont recyclés en Belgique, France, Pays-Bas et en Allemagne.
- Les emballages en carton et papier sont recyclés en France, Belgique, Allemagne et aux Pays-Bas.
- Les emballages en verre sont recyclés en France.
- Les bouchons de liège sont recyclés en Allemagne.
Les emballages en métal : acier et aluminium
Saviez-vous que 80 % de l'acier introduit sur le marché est encore en utilisation aujourd’hui ? Et que le recyclage d’une tonne de métal permet d’économiser entre 70 et 95 % d’énergie par rapport à une production à base de minerai (1) ?
Curieux de connaître le processus de tri et de recyclage des emballages en métal mis sur le marché luxembourgeois ? Quels types d'emballages sont concernés ? Cette section a toutes les réponses à vos questions.
L'aluminium, le métal le plus abondant de l'écorce terrestre, est extrait de la bauxite, une roche découverte à Les Baux-de-Provence en France en 1821. Depuis 1886, 1,5 milliard de tonnes d'aluminium ont été produites, avec une production mondiale quotidienne qui s’élève actuellement à 180 000 tonnes (2).
L'aluminium est un matériau d'emballage prisé pour sa fonction de barrière, protégeant les produits des contaminants et prolongeant leur durée de conservation. L’emballage en aluminium le plus connu est certainement la canette à boisson. Les Européens utilisent chaque année jusqu'à 50 milliards de canettes pour l'eau, les boissons non alcoolisées et la bière (3).
Les emballages en aluminium se présentent sous différentes formes :
- canettes à boissons ;
- barquettes alimentaires ;
- barquettes de nourriture pour animaux ;
- couvercles des pots de yaourt ;
- aérosols ;
- capsules de bouteilles pour boissons (p.ex. : jus, eaux, vins ou spiritueux) ;
- boîtes de biscuits et de chocolat ;
- emballages cosmétiques ;
- feuille d'aluminium ;
- capsules de surbouchage des bouteilles de vin et coiffes de champagne.
Le tri
Au centre de tri à Bech-Kleinmacher, des machines à courants de Foucault sont utilisées pour trier efficacement tous les emballages en aluminium. Après le tri, les déchets d’emballages en aluminium sont ensuite mis en balle, facilitant ainsi le transport vers le recycleur.
Le recyclage
Chez le recycleur, le processus se poursuit en soumettant les déchets d’emballages en aluminium à des températures élevées dans un fourneau. Après la refusion de l’aluminium et un processus d’affinage, la masse résultante peut être moulue en lingots ou en plaques. Ces lingots subissent ensuite un processus de laminage, donnant naissance à des feuilles d'aluminium utilisées pour fabriquer de nouveaux emballages ou d'autres objets.
- Près de 75 % de l’aluminium produit est toujours en utilisation (5).
- Recycler 1 kg d’aluminium permet d’économiser 4 kg de bauxite, le minerai nécessaire à sa production primaire (4).
- Le processus de recyclage de l'aluminium nécessite environ 5 % de l'énergie utilisée pour produire de l'aluminium primaire (4).
Déposez vos emballages en aluminium dans le sac bleu ! Pour en savoir plus sur le tri, consultez notre page dédiée au sac bleu.
L’acier est un alliage fer-carbone exploité depuis l’âge du fer. Avec la révolution industrielle et le développement vers une société plus prospère au cours de la seconde moitié du dix-neuvième siècle, l'acier s'est affirmé comme un matériau d'emballage polyvalent pour de nombreux produits.
Les propriétés de l'acier offrent une protection fiable contre le rayonnement ultraviolet (UV), l'humidité, l'air, tout en assurant une étanchéité optimale sans perméation.
Les emballages en acier se présentent sous différentes formes :
- boîtes pour cosmétiques ;
- boîtes pour boissons ;
- boîtes de chocolat, de thé ou de café ;
- boîtes de confiserie ;
- cannettes ;
- capsules des bouteilles de bières ;
- boîtes de conserve ;
- couvercles ;
- bougies chauffe-plats ;
- aérosols.
Le tri
Au centre de tri à Bech-Kleinmacher, un overband magnétique (un gros aimant placé au-dessus d'un convoyeur) capte tous les déchets d'emballages en acier. Ces déchets en acier sont d'abord pressés en balles et ensuite transportés chez un conditionneur qui les compacte. Une fois ce processus achevé, la ferraille d'acier est transporté chez Arcelor Mittal à Differdange pour être recyclée.
Le recyclage
Chez Arcelor Mittal, les déchets passent d'abord par la fusion dans un four à arc électrique. De l'oxygène (O) est introduit simultanément pour éliminer le carbone sous forme de dioxyde de carbone (CO2). D'autres additifs, tels que le silicium (Si) ou l'aluminium (Al), sont ensuite incorporés en tant que réducteurs ou désoxydants, visant à éliminer l'oxygène. L'acier ainsi purifié est récupéré lors de ce processus est ensuite transporté vers un four d'affinage appelé four poche, où les alliages nécessaires sont ajoutés pour déterminer les caractéristiques spécifiques du produit final. Enfin, la poche est dirigée vers la coulée continue.
(Source image: Arcelor Mittal Luxembourg)
- La mitraille est déposée dans les paniers à mitraille à l'aide d'un grappin.
- À l'aide d'une grue, les paniers à mitraille sont vidés dans le four électrique.
- Après la fusion de la charge, l’acier liquide est versé dans une poche.
- La poche est ensuite placée dans le four-poche, où la nuance d’acier est produite grâce à l'ajout d'éléments d'alliage.
- Avec une grue, la nuance d’acier terminée est versée dans l'installation de coulée continue.
- Le "demi-produit" solidifié est ensuite transporté dans l'aciérie avoisinante.
Le produit final de cet acier recyclé, provenant des déchets d'emballages luxembourgeois, est utilisé pour la production de poutrelles, de palplanches et de rails. Il est important de noter que les déchets d'emballages en acier luxembourgeois ne redeviennent pas des emballages. Cela s’explique par le fait que l’usine spécialisée dans la fabrication d’emballages en acier d’Arcelor Mittal se trouve plus loin, à Dunkerque (France). Étant donné que le transport des déchets d'emballages en acier du Luxembourg vers Dunkerque ne serait ni écologiquement, ni économiquement viable, il est bien plus judicieux que ces déchets soient recyclés localement, contribuant ainsi à la production de matériaux de construction tels que des poutrelles.
- Recycler 1 tonne d’acier permet d’économiser 1,5 tonne de minerai de fer, 650 kg de charbon et 300 kg de chaux par rapport à la production primaire (6).
- Le processus de recyclage de l'acier permet d’économiser 74 % de l'énergie utilisée pour produire de l'acier primaire (7).
Déposez vos emballages en acier dans le sac bleu ! Pour en savoir plus sur le tri, consultez notre page dédiée au sac bleu.
L'une des caractéristiques exceptionnelles du métal réside dans sa capacité à être recyclé indéfiniment sans perdre ses propriétés physiques et chimiques. Cette recyclabilité exceptionnelle signifie que la plupart du métal mis sur le marché sous forme d’emballages est encore en utilisation aujourd'hui.
En théorie, la production de nouveaux objets métalliques pourrait donc s’effectuer exclusivement à partir de ferraille. En pratique, l’obligation de recourir à une utilisation simultanée entre matières première et secondaire reste d’actualité, car beaucoup de métal est incorporé dans des applications qui ont un long cycle de vie comme le bâtiment ou les voitures. Pour ces applications, il faut ainsi attendre longtemps avant de pouvoir récupérer les métaux et les intégrer dans un nouveau produit. L’injection de matière première dans la production est par conséquent nécessaire pour obtenir les quantités requises qui permettent de répondre à la demande européenne et mondiale.
C’est pour cette raison que la récupération des emballages en métal par les chaînes de collecte et de recyclage existantes est tellement importante. Le cycle de vie des emballages étant très court, les matériaux secondaires deviennent rapidement disponibles afin de pouvoir en refaire un autre produit. Le recyclage des emballages en métal contribue ainsi à la mise en place de l’économie circulaire en limitant l’extraction de nouveaux minerais, en préservant d’autres ressources naturelles et en réduisant les émissions de CO2.
Ainsi, votre cannette de boisson peut - après utilisation et recyclage - potentiellement servir dans son prochain cycle de vie à l’industrie navale, automobile ou comme matériel de construction. Mais elle peut tout aussi bien renaître en tant que cannette.
Taux de recyclage actuels
- Le taux de recyclage des emballages en métaux était de 65 % au Luxembourg en 2022 (9).
- Le taux de recyclage minimal imposé par la législation est de 50 %.
- Au Luxembourg, le métal représente 5 % de la quantité totale des déchets d’emballages recyclés (9).
Taux de recyclage visés par la législation européenne et luxembourgeoise
Année | Métaux ferreux | Aluminium |
2025 | 70 % | 50 % |
2030 | 80 % |
60 % |
Faits marquants :
- Chaque année, 98 milliards unités d’emballages en métal sont produites en Europe pour l’industrie alimentaire, cosmétique et pharmaceutique. Cela signifie que chaque résident de l’Union européenne consomme en moyenne 4 unités par semaine (8).
- Il ne faut que 60 jours pour qu'une canette en aluminium soit produite, remplie, distribuée, consommée et recyclée en une nouvelle canette (3).
- Avec une tonne d’acier recyclée, on fabrique 13 lave-vaisselle ou 12.000 boîtes de conserve de 850 ml (7).
Déposez vos emballages en métal dans le sac bleu ! Pour en savoir plus sur le tri, consultez notre page dédiée au sac bleu.
Sources
(1) https://circulareconomy.europa.eu/platform/sites/default/files/euric_metal_recycling_factsheet.pdf
(2) https://thealuminiumstory.com//wp-content/uploads/2023/08/1_The-Aluminium-Story-The-Metal.mp4
(3) https://european-aluminium.eu/about-aluminium/aluminium-in-use/#packaging
(4) https://www.aluminium.fr/cycle-de-vie-et-recyclage/
(5) https://www.aluminum.org/Recycling#:~:text=Recycling%20is%20a%20critical%20part,is%20still%20in%20use%20today.
(6) https://www.steelforpackaging.org/steel-for-packaging-recycling-and-resource-saving/steel-for-packaging-saving-resources/
(7) https://www.citeo.com/le-mag/infographie-emballages-en-acier-fait-le-point/
(8) https://metalpackagingeurope.org/metal-packaging
(9) https://www.valorlux.lu/media/651e6e31a4c79_rapport-annuel-2022.pdf
Les emballages en plastique
Le plastique représentait 19% du poids total des déchets d'emballages en Europe en 2021, toutes matières confondues (1). 39% de la demande européenne en plastique est destinée à la production d'emballages (2).
Mais quels matériaux se cachent réellement derrière le terme générique « plastique » ? Et qu'en est-il de la recyclabilité du plastique au Luxembourg, compte tenu de l'état actuel des installations de tri et de recyclage ? Toutes ces questions trouveront leur réponse dans cet article.
Le plastique peut être créé à partir de différentes sources telles que la cellulose, le charbon, le gaz naturel ou le pétrole. Bien qu'il puisse également être entièrement issu de sources renouvelables, actuellement, sa production est étroitement liée à l'industrie pétrolière. Mais pourquoi cette forte connexion persiste-t-elle ?
Après la Seconde Guerre mondiale, les efforts pour stimuler l'économie ont engendré une demande croissante en énergie. Le pétrole, en raison de son coût abordable, a connu une croissance rapide et reste essentiel aujourd'hui. Et bien que la transition énergétique soit en cours, l'économie mondiale reste encore fortement dépendante des ressources fossiles.
C'est dans ce contexte d'exploitation pétrolière que le plastique a vu le jour. Le raffinage du pétrole permet d’extraire divers produits tels que le fuel, le gazole, le kérosène et le naphta. Ce dernier est utilisé pour produire les résines plastiques, faisant ainsi du plastique que nous connaissons un dérivé du raffinage du pétrole.
En 1907, Leo Hendrik Baekeland a ouvert la voie à l'ère du plastique en inventant la bakélite, le tout premier plastique synthétique produit en série. Initialement utilisée pour les téléphones, cette invention marque le début d'une révolution dans le monde des matériaux.
La suite s'enchaîne avec l'apparition sur le marché du cellophane, du PVC, du polystyrène, du polyéthylène et du nylon avant la Seconde Guerre mondiale. Cependant, c'est après la guerre que le plastique connait un véritable essor. Tupperware fait son entrée sur le marché en 1946, suivi de la première bouteille en plastique en 1968.
Depuis lors, les avancées technologiques ont propulsé la production et l'utilisation du plastique a connu une progression exponentielle à l'échelle mondiale. En 2022, 400 millions de tonnes ont été produites au niveau mondial, dont 59 millions de tonnes en Europe (2) et les prévisions indiquent que la production mondiale pourrait atteindre jusque 650 millions de tonnes jusque 2035 (3).
Le succès des emballages en plastique repose sur les caractéristiques uniques de ce matériau. Sa flexibilité, sa résistance, sa légèreté, sa stabilité, ses propriétés de barrière qui protègent le contenu, ainsi que sa facilité de stérilisation et sa capacité à être utilisé sous forme de films ou d'applications rigides font du plastique un choix privilégié pour divers types d'emballages.
C'est surtout dans l'emballage alimentaire que le plastique a un attrait particulier. Grâce à ses propriétés, le plastique contribue à minimiser le gaspillage alimentaire en maintenant la fraîcheur des denrées et en prolongeant leur durée de conservation. Il prévient le transfert de goût, préservant ainsi le goût naturel des aliments. De plus, il permet aux distributeurs de respecter les normes strictes de sécurité alimentaire en garantissant un traitement hygiénique et en protégeant la nourriture contre les contaminants extérieurs.
Il est important de noter qu'actuellement, aucune autre option d'emballage n'offre toutes les caractéristiques réunies par le plastique. Cette polyvalence explique son succès continu en tant que matériau d'emballage.
Le PP (polypropylène) appartient à la famille des polyoléfines, se distinguant par sa faible densité. Sa résistance thermique le rend particulièrement adapté aux aliments nécessitant un réchauffage au micro-ondes.
En 2022, il représentait 15,4 % de la production européenne de plastique (2).
Les emballages en polypropylène se présentent sous différentes formes :
- barquettes alimentaires micro-ondable ;
- barquettes et pots pour salades ;
- pots de yaourts ;
- pots de beurre ou margarine ;
- sachets pour l’emballage des confiseries ;
- pots de fleurs.
Vous pouvez identifier le PP à travers le code d’identification « 5 » s’il est apposé sur l’emballage.
Le PE-HD (polyéthylène haute densité) appartient à la famille des polyoléfines. Avec une densité supérieure, il se caractérise par sa rigidité, sa solidité, ainsi que sa résistance élevée à la tension et aux chocs.
En 2022, il représentait 8,7 % de la production européenne de plastique (2).
Les emballages en PE-HD se présentent sous différentes formes :
- bouteilles rigides pour boissons (p.ex. : lait) ;
- flacons pour produits de nettoyage et cosmétiques (p.ex. : détergents, produits d’entretien, shampooing, gel douche) ;
- contenants pour condiments (p.ex. : moutarde, mayonnaise) ;
- pots ;
- bouchons ;
- films.
Vous pouvez identifier le PE-HD à travers le code d’identification « 2 » s’il est apposé sur l’emballage.
Le PET, membre de la famille des polyesters, se distingue par sa robustesse tout en étant léger. Son application principale réside dans la production de bouteilles en plastique. Ce qui rend la bouteille en PET particulière, c'est l'approbation de l'EFSA (European Food Safety Authority) permettant l'utilisation de plastique recyclé, appelé R-PET, pour être réintégré dans la production de nouvelles bouteilles. Ainsi, la bouteille en PET représente un exemple concret de circularité dans le domaine du plastique. Découvrez ci-dessous le processus de recyclage d'une bouteille en PET pour en créer une nouvelle.
En 2022, le PET représentait 5 % de la production européenne de plastique (2).
Les emballages en PET se présentent sous différentes formes :
- bouteilles pour boissons (p.ex. : jus, eau) ;
- barquettes alimentaires (non-recyclables car le processus de recyclage n’est pas encore effectué à grande échelle) ;
- petits pots de vinaigrette et de sauces (non-recyclables car le processus de recyclage n’est pas encore effectué à grande échelle) ;
- pots d’épices (non-recyclables car le processus de recyclage n’est pas encore effectué à grande échelle) ;
- flacons pour produits hygiéniques (recyclables dans la limite de 5 % de la masse totale avec le flux des bouteilles en plastique selon les règles de l'EFSA).
Vous pouvez identifier le PET à travers le code d’identification « 1 » s’il est apposé sur l’emballage.
Le PE-LD (polyéthylène basse densité) fait partie de la famille des polyoléfines. Le PE-LD dispose d’une faible densité. Flexible, souple et extensible, il peut résister jusqu’à une température de 80° Celsius.
Il représentait 13,4 % de la production européenne de plastique en 2022 (2).
Les emballages en PE-LD se présentent sous différentes formes :
- sacs et films plastique, sacs poubelle ;
- films d’opercule pour barquettes alimentaires ;
- films d’emballages.
Vous pouvez identifier le LDPE à travers le code d’identification de la résine « 4 » s’il est apposé sur l’emballage.
Les emballages en polystyrène, qu'ils se présentent sous forme de mousse (EPS) ou sous forme rigide (PS ou XPS), ont une faible barrière à l'oxygène et à la vapeur, ainsi qu'un point de fusion relativement bas.
Le polystyrène expansé (EPS), également connu sous le nom de frigolite ou de styropor, est une application bien connue du PS. C'est un matériau d'emballage largement utilisé dans de nombreuses applications de la vie quotidienne. Sa légèreté, sa résistance, sa capacité d'absorption des chocs et son isolation thermique en font un choix populaire.
- En 2021, la mise sur le marché d'emballages pour boissons et de gobelets en polystyrène expansé (EPS) a été interdite en raison de la fréquence à laquelle ces emballages se retrouvaient comme déchets sauvages sur les plages européennes.
- L'EPS blanc (styropor) est collecté séparément dans les centres de ressources et ne peut donc pas être déposé dans le sac bleu.
- En ce qui concerne l'XPS (polystyrène extrudé), il n'existe actuellement aucune filière de recyclage économiquement et écologiquement viable au Luxembourg pour ce type d'emballage, le rendant ainsi non recyclable.
Il représentait 5,4 % de la production européenne de plastique en 2022 (PS + EPS) (2).
Les emballages en PS se présentent sous différentes formes :
- pots pour produits laitiers (p.ex. : yahourt, crème fraîche) (PS) ;
- barquettes pour poisson (PS) ;
- barquettes pour viande (PS et XPS) ;
- emballages de calage et de protection (EPS).
Vous pouvez identifier le PS à travers le code d’identification de la résine « 6 » s’il est apposé sur l’emballage.
De nos jours, les bioplastiques font de plus en plus parler d'eux, que ce soit dans le domaine des emballages, des biens de consommation ou des textiles. En matière d'emballages, les mentions telles que « biosourcé », « biodégradable » ou « compostable » sont de plus en plus fréquentes. Mais qu'est-ce que cela signifie réellement ?
Le terme générique « bioplastique » englobe en réalité des plastiques ayant des propriétés différentes. Les plastiques regroupés sous ce terme peuvent être biosourcés, biodégradables, ou les deux, et peuvent provenir aussi bien de ressources renouvelables que de ressources fossiles, comme illustré dans le schéma ci-dessous (4).
Ainsi, qualifier un emballage comme étant produit à partir de « bioplastique » ne donne aucune indication sur son origine réelle, ce qui peut tromper les consommateurs. La Commission européenne a reconnu cette confusion entourant les bioplastiques et a proposé en 2022 un cadre apportant des clarifications et des recommandations sur leur utilisation qui seront réellement bénéfiques pour l'environnement (5). Ce cadre précise également comment ces matières devraient être conçues, triées par les consommateurs et recyclées. La Commission souligne également que la mention « bioplastique » sur un emballage ne devrait en aucun cas provoquer l’augmentation des déchets sauvages, parce qu’il pourrait être considéré comme biodégradable par les consommateurs. Elle met également en garde contre le fait que, même s'ils sont appelés « bio », l’impact positif sur l’environnement de ces emballages par rapport aux emballages en plastique conventionnel n’est pas forcément avéré. Ces solutions présentent des défis spécifiques en matière de durabilité qui nécessitent une compréhension approfondie et une prise en compte adéquate.
Perspective sur l’utilisation des bioplastiques pour les emballages
Les plastiques biosourcés, biodégradables et compostables pourraient émerger comme des solutions de remplacement aux plastiques conventionnels dans des applications où leur utilisation apporterait de réels bénéfices pour l'environnement. Cependant, la production actuelle de plastique à partir de ressources renouvelables se trouve encore à un stade de développement. En 2023, la production de bioplastiques ne représentait que 0,5 % de la production mondiale totale de plastique, dont 43 % (0,9 million de tonnes) étaient déjà utilisés dans les emballages (6,7).
Malgré cette présence croissante dans le secteur des emballages, la part de bioplastiques reste relativement modeste par rapport à la production et à la demande globales de plastique. Néanmoins, le secteur prévoit de tripler ses capacités de production d'ici 2028 (6).
L'évolution de ce secteur en Europe dépendra en partie du cadre légal mis en place. La Commission européenne envisage de déconnecter la production de plastique des ressources fossiles tout en veillant à ce que ces nouveaux plastiques offrent de réels avantages écologiques par rapport à ceux issus de ressources non renouvelables (5).
Ainsi, tant que ce découplage des ressources fossiles ne devient pas une réalité, il est probable que le plastique issu de ressources fossiles continuera à faire partie intégrante de notre quotidien.
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Bon à savoir
Les plastiques compostables et biodégradables ne peuvent pas être déposés dans le sac bleu, car ils se comportent différemment que les plastiques conventionnels et risquent de perturber le recyclage.
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Le tri
Les emballages en plastique collectés à travers la collecte porte-à-porte (sac bleu) sont dirigés vers le centre de tri à Bech-Kleinmacher. Initialement, un tri préliminaire à l'aide d'un tamis rotatif sépare les emballages en fonction de leur taille, éliminant par exemple les films plastiques très grands du reste du processus de tri. Ensuite, un séparateur à air est utilisé pour séparer les films plus petits et plus légers du reste des emballages, suivi d'un séparateur balistique. Ce processus assure une séparation complète des films (PE et PP) des emballages rigides. Les emballages rigides continuent leur parcours à travers le centre de tri, passant par différentes unités de tri optique proche de l’infrarouge. (NIR) Chaque unité NIR peut identifier un matériau spécifique (PP, PS, PET, PE), résultant en des déchets triés par type de résine à la fin de la chaîne de tri. Pour les bouteilles en PET, divers NIR permettent également de distinguer la couleur de la bouteille, les triant ainsi en bouteilles transparentes/bleu clair, bouteilles bleu foncé/vertes et bouteilles d'autres couleurs. À la fin du processus de tri, chaque matériau est comprimé en balles et préparé pour la livraison aux différents centres de recyclage.
Le recyclage
Les balles sont acheminées depuis Bech-Kleinmacher vers différents recycleurs. Vous pouvez consulter la liste des recycleurs auxquels les divers types de matériaux sont livrés dans notre rapport annuel, disponible dans la section Médiathèque du site.
Chaque matériau plastique nécessite une technique de traitement spécifique au niveau des centres de recyclage. Les recycleurs se spécialisent généralement dans le recyclage d'une résine plastique particulière, en raison des différentes densités et températures de fusion associées à chaque type de résine.
Il est important de noter que la plupart des matériaux plastiques recyclés mécaniquement ne bénéficient pas encore d'accords de l'EFSA (European Food Safety Authority) pour pouvoir être réintégrés dans des emballages étant en contact avec des aliments. Seules les résines issues des bouteilles en PET peuvent actuellement être retransformées en nouvelles bouteilles. Par conséquent, les résines autorisées pour de telles applications ne doivent pas être mélangées à celles qui n'ont pas cette autorisation, afin d'éviter toute contamination. Cela souligne l'importance de fournir à chaque recycleur des résines d'une seule variété.
Bien que le processus de recyclage de chaque résine nécessite des techniques spécifiques, les grandes étapes sont similaires. Initialement, les déchets sont lavés pour éliminer les impuretés majeures telles que les colles ou les résidus alimentaires. Ensuite, ils sont broyés en paillettes (flakes), lavés à nouveau, puis fondus et pressés en granulés. Ces granulés sont utilisés pour les incorporer dans la fabrication de nouveaux objets ou emballages.
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Le saviez-vous...? Zoom sur les bouchons des bouteilles
Lorsque vous effectuez votre tri, vous pouvez laisser les bouchons sur les bouteilles. Pendant le processus de lavage, les paillettes provenant des bouchons en PE-HD flottent en haut, tandis que celles des bouteilles coulent vers le bas. Cette séparation par flottement permet de facilement distinguer et de séparer ces deux matériaux avant de poursuivre le processus de recyclage.
Par contre, si vous désirez soutenir une action luxembourgeoise locale, vous pouvez également les collecter séparément et les donner à l’association ASA qui, via son action « E Stopp fir e Mupp » finance l’éducation de chiens d’assistance.
Il est important de noter qu'à partir de juillet 2024, les bouchons des bouteilles en plastique d'une capacité maximale de trois litres doivent obligatoirement être fixés à la bouteille lors du processus de production.
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Le tri
Le plastique est omniprésent dans notre vie quotidienne : que ce soit dans nos voitures, nos écrans, nos jouets, nos vêtements ou, bien sûr, nos emballages.
Cependant, l’omniprésence du plastique engendre aussi des problèmes, particulièrement en matière de gestion des déchets de tous les objets en plastique dont les consommateurs tentent de se défaire, entraînant en partie la pollution de l'environnement à travers des déchets sauvages et des déversements dans les océans. Il devrait pourtant être évident que le plastique, comme tous les autres matériaux, ne devraient jamais se retrouver dans l'environnement.
Pourtant, à l’échelle mondiale, 22 % des déchets d’emballages en plastique échappent actuellement complètement aux systèmes de gestion des déchets, se retrouvant dans des décharges sauvages, sont incinérés à ciel ouvert ou rejetés dans les milieux terrestres et aquatiques, en particulier dans les pays pauvres (8). La racine du problème ne réside ici pas dans le plastique en soi, mais dans le manque d'infrastructures de collecte, de tri, et de recyclage des déchets dans ces régions. Selon un rapport de l'UNEP (UN Environment Programme), 2 milliards de personnes n'ont actuellement pas accès à des systèmes de collecte et de gestion des déchets (9).
Au Luxembourg et en Europe de manière générale, nous disposons pourtant de toutes les infrastructures nécessaires pour gérer nos déchets du quotidien. Alors comment expliquer que d’après des estimations de la Commission européenne, l'équivalent de 66 000 camions remplis de déchets plastiques est déversé chaque année dans les océans européens (10) ?
C'est dans ce contexte que le tri des emballages à domicile et l’utilisation des poubelles publiques deviennent essentiels pour éviter que les déchets plastiques ne finissent comme déchets sauvages ou ne polluent nos cours d'eau.
Le recyclage
Entre 2000 et 2019, la production mondiale de matières plastiques recyclées a considérablement augmenté, passant de 6,8 millions de tonnes (Mt) à 29,1 Mt. Cependant, cette quantité ne représente que 6 % de la production totale mondiale de plastique, englobant divers secteurs tels que la construction, l'automobile, l'électronique, l'agriculture, le textile, l’emballage, etc. (8) De manière similaire, seuls 9 % des déchets plastiques ont été recyclés dans le monde en 2019, tandis que 19 % ont été incinérés (8), alors que le recyclage des déchets plastiques est environ cinq fois plus efficace que l’incinération avec valorisation énergétique (11). Comme c'est le cas pour la collecte, le manque d'infrastructures dans certains pays est l'une des principales raisons pourquoi le taux de recyclage est faible au niveau mondial.
En ce qui concerne spécifiquement les déchets d'emballages en plastique, le taux de recyclage en Europe était de 39,7 % en 2021, (12) avec un taux de valorisation atteignant 76,8 % (13).
En 2022, au Luxembourg, le taux de recyclage des emballages en plastique était de 50,29 % (14). Bien que ce chiffre puisse également sembler relativement bas, il est important de noter que seuls les emballages effectivement collectés peuvent être recyclés. Au Luxembourg, sur l'ensemble des emballages en plastique mis sur le marché, 56,8 % ont pu être livrés au recycleur en 2022 (14). Le reste des déchets d’emballages en plastique est soit déposé dans les mauvaises structures de collecte, notamment dans la poubelle des déchets résiduels, où il finit par être incinéré, soit jeté dans l’environnement. Une partie des emballages vendus au Luxembourg est aussi ramené dans un pays voisin par les consommateurs, ces emballages ne finissent donc pas dans les structures de collecte luxembourgeoises et ne peuvent pas être comptabilisés dans nos taux de recyclage. D’autres emballages en plastique ne sont tout simplement pas recyclables.
Le tri correct des emballages en plastique et l'utilisation des structures de collecte appropriées peuvent ainsi contribuer à garantir le véritable recyclage de ces déchets d'emballages en plastique. Car seuls les emballages correctement triés peuvent être recyclés.
Taux de recyclage actuels
- Le taux de recyclage des emballages en plastique était de 50,29 % au Luxembourg en 2022 (14).
- Le taux de recyclage minimal imposé par la législation est de 22,5 %.
Taux de recyclage visés par la législation européenne et luxembourgeoise
2025 : 50 %
2030 : 55 %
Contenu de matière recyclée dans les bouteilles à boisson (R-PET)
2025 : 25 % de matière recyclée
2030 : 30 % de matière recyclée
Déposez vos emballages en plastique dans le sac bleu ! Pour en savoir plus sur le tri, consultez notre page dédiée au sac bleu.
Faits marquants :
- 40 % de la quantité des emballages en plastique mis sur le marché dans l’Union européenne ont été recyclés en 2021 (12).
- 39 % de la demande européenne de plastique était allouée aux emballages en 2022. 23 % dans la construction et 8 % dans l’automobile (2).
- La production européenne de plastique (produits et emballages) constituait 14 % de la production mondiale en 2022 (2).
- 54 % de la production mondiale de plastique (produits et emballages) est réalisée dans des pays asiatiques (2).
- 36% de la production chinoise de produits en plastique (produits et emballages) a été exportée en Europe en 2022 (2).
Sources
(1) https://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php?title=Packaging_waste_statistics#Waste_generation_by_packaging_material
(2) https://plasticseurope.org/wp-content/uploads/2023/10/Plasticsthefastfacts2023-1.pdf
(3) https://eur-lex.europa.eu/resource.html?uri=cellar:2df5d1d2-fac7-11e7-b8f5-01aa75ed71a1.0003.02/DOC_3&format=PDF
(4) https://environment.ec.europa.eu/system/files/2022-12/COM_2022_682_1_EN_ACT_part1_v4.pdf
(5) https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/ip_22_7155
(6) https://www.european-bioplastics.org/market/
(7) https://www.european-bioplastics.org/market/applications-sectors/
(8) https://www.oecd.org/fr/presse/la-pollution-plastique-ne-cesse-de-croitre-tandis-que-la-gestion-et-le-recyclage-des-dechets-sont-a-la-traine.htm
(9) https://wedocs.unep.org/xmlui/bitstream/handle/20.500.11822/36964/VITGRAPH.pdf
(10) https://circabc.europa.eu/ui/group/2203ac52-e11f-4a4f-82d6-a3a72eda77aa/library/66df9269-9114-45fd-9fa4-ed8e28f3d8b6/details?download=true
(11) Amadei A., Ardente F., Garcia-Gutierrez P., Klenert D., Nessi S., Tonini D., Tosches D., Saveyn H. (2022), Environmental and economic assessment of plastic waste recycling, Mechanical, physical and chemical recycling technologies (disponible en anglais uniquement), en attente de publication.
(12) https://ec.europa.eu/eurostat/databrowser/view/env_waspacr__custom_9451147/default/table?lang=en
(13) https://ec.europa.eu/eurostat/databrowser/view/env_waspac__custom_9468401/default/table?lang=en
(14) https://www.valorlux.lu/media/651e6e31a4c79_rapport-annuel-2022.pdf
Les emballages en papier et en carton
Saviez-vous que la quantité de déchets d'emballages en papier et carton a augmenté constamment ces dernières années, atteignant 90 kilogrammes par personne au Luxembourg en 2021 (1) ? Et que le papier et le carton représentaient la majorité des déchets d'emballages en Europe, contribuant à 40,3% (2) du poids total des déchets, soit 34 millions de tonnes générées en 2021 (3) ?
Curieux de découvrir comment le papier-carton est produit et recyclé, ainsi que de comprendre l'importance de participer au geste de tri ? Explorez tout ceci dans cette section !
La date officielle de la découverte du papier remonte à l'année 105 de notre ère, lorsque T’sai Lun, un fonctionnaire chinois, présenta sa méthode de fabrication du papier à la Cour impériale. Bien que des preuves de production et d'utilisation antérieures de papiers à base de fibres végétales et de soie aient été démontrées ultérieurement, c'est à partir de cette date que le papier commença à se répandre dans le monde (4).
Son expansion débuta d'abord en Asie, puis s'étendit au Moyen-Orient avant de conquérir l'Occident et l'Europe. La production industrielle du papier prit véritablement son envol au dix-neuvième siècle. Ainsi, ce matériau, initialement destiné à l'écriture et à l'imprimerie, évolua pour être utilisé dans une multitude d'applications diverses, dont les emballages.
Pour produire du papier et du carton, la pâte à papier ou pulpe peut être obtenue mécaniquement à partir du bois par broyage (matière première) ou à partir de vieux papiers/cartons (matière secondaire). Dans ce processus, les composants majeurs, tels que le bois, la lignine et la cellulose, sont préservés, formant ainsi ce que l'on appelle la pâte à bois. Le papier qui en résulte présente une bonne opacité et une bonne imprimabilité, bien qu'il jaunisse avec le temps.
Une autre méthode de production du papier est la voie chimique à partir du bois. Ici, seules les fibres de cellulose sont retenues, et la pâte à papier ainsi obtenue est constituée à 95 % de fibres de cellulose. Contrairement aux papiers issus de la pâte à bois, ceux issus de fibres de cellulose ont une opacité moindre. Cependant, ils vieillissent mieux, car la lignine, responsable du jaunissement du papier, est éliminée au cours du processus de production.
Le papier et le carton connaissent actuellement une augmentation significative de leur utilisation dans les emballages. Cette tendance s'explique principalement par le développement du commerce en ligne, l'interdiction de l’utilisation des emballages en plastique pour certains types d’emballage, et une attitude plus sceptique des consommateurs à l'égard du plastique. Ces facteurs contribuent à favoriser l'adoption d'emballages en papier et carton, perçus comme plus écologiques.
Les emballages en papier/carton se présentent sous différentes formes :
- boîtes de suremballage (p.ex. : céréales, muesli, chocolat, biscottes) ;
- boîtes (p.ex. : pâtes, riz, sucre, sel) ;
- suremballages (p.ex. : yaourt) ;
- emballages en papier (p.ex. : farine, sucre) ;
- sachets en kraft pour noix et graines (p.ex. : cerneaux de noix, noisettes, graines de tournesol) ;
- emballages des colis de l’e-commerce ;
- boîtes à pizza ;
- boîtes à œufs ;
- boîtes à chaussures ;
- sacs et sachets de courses (p. ex. :fruits et légumes, pain et viennoiseries, sandwichs, marchandise en vrac).
Le tri
Au Luxembourg, les citoyens trient les emballages en papier ou en carton qui sont ensuite collectés via différents moyens tels que la collecte de la poubelle en porte-à-porte, les containers installés dans les lieux publiques ou les centres de ressources.
Les déchets d’emballages en papier et carton collectés en porte-à-porte ou via les centres de ressources et containers publics sont acheminés vers différentes entreprises aux Luxembourg qui préparent les matériaux pour le recyclage. Ici, des éléments perturbateurs du processus de recyclage, tels que les emballages multi-matériaux (p. ex. : les emballages combinant carton et plastique) et les emballages fermés dont le contenu est difficilement vérifiable visuellement (p.ex. : une boîte à pizza contenant des restes d’aliments ou des déchets en papier placés dans un sachet en plastique) sont manuellement écartés du reste du flux par un pickeur. Un tri semi-automatisé est effectué ensuite si nécessaire pour séparer le papier du carton. Enfin, tous les déchets jugés de bonne qualité sont pressés en balles et transportés chez des papetiers et des cartonniers situés dans des pays limitrophes tels que la France, l'Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas.
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Bon à savoir :
Simplifiez le travail manuel du pickeur !
Les emballages en papier/carton avec un opercule, comme les boîtes à pizza, devraient idéalement être mis dans le bac de tri après avoir été déchirés en deux parties. Cette pratique permet au pickeur, chargé du tri manuel et visuel chez le conditionneur, d'identifier plus facilement la qualité de cet emballage et de le considérer comme approprié pour le processus de recyclage (sans restes de nourriture, sans graisse). En l'absence de contrôle visuel possible, ces emballages seront exclus du flux, car leur contenu potentiel pourrait entraver significativement le processus de recyclage.
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Le recyclage
Le processus de recyclage du papier et du carton commence par un second tri réalisé par le recycleur. Il sépare les différents types de papier et de carton en fonction de leur couleur et de leur forme, éliminant tout élément résiduel pouvant perturber le processus de recyclage.
Ensuite, les déchets passent par un bain d'eau chaude appelé pulpeur-épurateur, où les fibres se séparent pour former une pâte. Cette pâte, composée de fibres secondaires, est utilisée pour produire du nouveau papier et carton. Tout au long de ce processus, des éléments tels que des agrafes ou de petits morceaux de plastique sont soigneusement éliminés. Si nécessaire, une opération de désencrage est effectuée pour éliminer l'encre d'imprimerie de la pâte.
La pâte ainsi obtenue est étalée, séchée, puis mise en bobine. Ces bobines servent ensuite à créer de nouveaux produits finis.
À l'échelle mondiale, chaque sixième arbre abattu est transformé en papier et carton. Pour répondre à la demande croissante de ces matériaux, les forêts primaires risquent d'être envahies par des plantations intensives, favorisant également l'exploitation illégale des forêts (5).
Malgré leur fabrication à base de ressources renouvelables, la croissance du marché exerce une pression considérable sur les forêts mondiales, soulignant ainsi l'importance cruciale du tri et du recyclage du papier et du carton. D’autant plus que la fabrication du papier à partir de matière première vierge nécessite presque autant d'énergie que la production d'acier (5).
L’évolution récente est cependant prometteuse : en 2021, 60 % du papier et carton consommé mondialement provenait de fibres recyclées (6). Le recyclage du papier/carton ne protège pas seulement nos ressources naturelles mais offre également d’autres avantages significatifs comme la minimisation de la consommation d'énergie et de d'eau par rapport à la production à partir de ressources vierges.
Cependant, il est parfois nécessaire de recourir à des fibres premières, surtout dans le cas des emballages destinés à l'alimentation et ceci en vue d’assurer une qualité conforme aux normes sanitaires. La dégradation progressive de la qualité des fibres lors des cycles de recyclage rend en effet inévitable l'utilisation de fibres primaires pour garantir une protection adéquate du contenu de l'emballage.
Ceci-dit, en ce qui concerne les emballages alimentaires, l'utilisation exclusive de papier et de carton (mono-matériau) s'avère actuellement encore peu adaptée pour assurer une conservation prolongée et l'emballage de produits frais. La nécessité d'incorporer et de combiner plusieurs matériaux dans un seul emballage, tels que l'ajout de plastique ou d'aluminium en plus du papier-carton, est incontournable pour garantir l'étanchéité et l'imperméabilité. Un exemple courant est le gobelet de café, généralement recouvert d'une fine couche de plastique. Malheureusement, ces emballages ne sont actuellement pas recyclables à grande échelle parce qu’ils sont composés de plusieurs matériaux différents.
Une autre approche pour renforcer les emballages en papier/carton consiste à utiliser des adjuvants et des additifs pour conférer certaines caractéristiques recherchées. Cela inclut généralement des produits de charge et de couchage, des laques, des encres, des adhésifs, ainsi que des composants chimiques tels que des substances hydrophobes ou donnant un effet siliconé ou sulfurisé. En fonction des types et des quantités d'additifs utilisés, ceux-ci peuvent influencer la qualité de la pâte recyclée et même entraver le processus de recyclage.
Lorsque les fibres deviennent trop courtes après plusieurs cycles de recyclage, généralement entre six et sept rotations, ou lorsque la pâte à papier est trop contaminée par des adjuvants, additifs ou autres matériaux indésirables, elle peut être utilisée uniquement pour la fabrication de produits de moindre qualité, tels que le papier hygiénique. Des matières premières primaires doivent ainsi être utilisées pour la production des emballages en papier-carton de qualité supérieure. Surtout si les emballages sont destinés au contact alimentaire.
Taux de recyclage actuels
- Le taux de recyclage du papier et du carton s’élevait à 69 % au Grand-Duché de Luxembourg en 2022 (7).
- Le taux de recyclage minimum imposé par la législation est de 60 %.
- Au Luxembourg, le papier/carton représente 31 % de la quantité totale des déchets d’emballages recyclés en 2022 (7).
Taux de recyclage visés par la législation européenne et luxembourgeoise
2025 : 75%
2030 : 85%
Faits marquants :
- 69 % du papier et carton produit dans le monde est prévu pour être employé dans les emballages (6).
- Au Luxembourg, 90 kilogrammes des déchets d’emballages en papier et carton ont été générés par habitant en 2021 (1).
- Il existe plus de 3 000 sortes de papiers différents (5).
- 60 % du papier et carton consommé mondialement était issu de vieux papier en 2022 (6).
- 82,5 % des emballages en papier/carton devenus déchets ont été recyclés en Europe en 2021 (8).
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Bon à savoir :
- Pas de déchiquetage excessif : Évitez de déchirer vos déchets en carton en petits morceaux, car cela peut compliquer leur identification lors du tri automatisé. S'ils passent dans la chaîne de tri du papier et le recyclage devient plus difficile.
- Pas de sac en plastique pour le papier/carton : Ne mettez pas vos déchets en papier/carton dans un sac en plastique. Dès le début du processus de tri, ils seront considérés comme indésirables et écartés, car le contrôle visuel de leur contenu ne sera pas possible. Ils ne pourront donc jamais être recyclés.
- Attention au papier thermique : Le papier thermique, tel que celui des tickets de caisse ou des fax, ne doit pas être jeté avec les déchets en papier et carton. Ses composantes peuvent contaminer la pulpe pendant le processus de recyclage. Placez ce type de papier dans la poubelle des déchets résiduels, à moins que le papier ne soit spécifiquement indiqué comme recyclable.
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Sources
(1) https://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php?title=Packaging_waste_statistics#Waste_generation_by_packaging_material
(2) https://ec.europa.eu/eurostat/databrowser/view/env_waspac__custom_9477496/default/table?lang=en
(3) https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000078283_fre
(4) https://environnement.public.lu/content/dam/environnement/documents/offall_a_ressourcen/emballages/guide/papier/20210215-Studie-Papier-Feuchttuecher-Getraenkeverschluesse-layout.pdf
(5) DIE PAPIERINDUSTRIE - Leistungsbericht PAPIER 2023
(6) https://www.valorlux.lu/media/651e6e31a4c79_rapport-annuel-2022.pdf
(7) https://ec.europa.eu/eurostat/databrowser/view/env_waspac__custom_9477375/default/table?lang=en
Les emballages en verre
Saviez-vous que le recyclage d'une tonne de verre permet d'économiser l'extraction de carrière, le transport, et le traitement de 1,2 tonne de ressources naturelles (1) ?
Mais comment se passent le tri et le recyclage des emballages en verre que l'on trouve sur le marché luxembourgeois ? Quels types d'emballages sont concernés ? Vous trouverez les réponses à ces questions dans cet article.
Le verre est l'un des matériaux les plus anciens utilisés par l'Homme. Sa découverte remonte probablement à 4 500 ans avant notre ère, lorsque des Mésopotamiens ont réalisé que la chaleur du feu pouvait transformer le sable et la soude en pâte de verre.
Au fil du temps, de nouvelles techniques de fabrication du verre, comme le moulage et le soufflage, ont émergé. Bien que le verre ait été longtemps opaque, il existait déjà dans différentes couleurs. La première production de verre d'une grande transparence a eu lieu dans la ville italienne de Murano au treizième siècle.
En 1632, le diplomate anglais Kenelm Digby invente la bouteille en verre moderne, et en 1903, l'Américain Michael J. Owens crée la première machine capable de fabriquer des bouteilles de manière automatique. Ce n'est que dans la deuxième moitié du vingtième siècle, avec le lancement de machines à commande électronique, que la production d'emballages en verre a pu être industrialisée à grande échelle.
Le verre est utilisé de différentes manières, que ce soit pour le verre plat, le verre creux, les fibres de verre, ou dans des applications techniques pour l'électronique. Les emballages en verre font partie de la catégorie du verre creux. Ils sont inertes et imperméables, ce qui les rend très stables. En raison de ces caractéristiques, ils n'ont pas besoin d'autres barrières ou additifs pour protéger leur contenu.
Les emballages en verre se présentent sous différentes formes :
- bouteilles pour boissons alcoolisées (p.ex. : vin, bière, spiritueux, champagne, crémant et vin mousseux) ;
- bouteilles de boissons non alcoolisées (p.ex. : eau, jus, lait) ;
- flacons et pots de produits d’hygiène-beauté, de pharmacie (p.ex. : parfums, crèmes) ;
- pots et bocaux de conserves et condiments (p.ex. : petits pois, carottes, haricots, confiture, cornichons, câpres) ;
- bouteilles d’huile ou de vinaigre ;
- moulin à sel ou à poivre.
Le tri
Au Grand-Duché de Luxembourg, les emballages en verre triés par les citoyens sont collectés de différentes manières : à travers la poubelle dédiée qui est à disposition des ménages, les bulles et les containers dans l’espace public ou dans les centres de ressources. La poubelle qui est collectée en porte-à-porte est probablement le moyen le plus simple pour les consommateurs de trier leurs emballages en verre.
Après la collecte, les déchets d'emballages en verre sont transportés vers des entreprises telles que Lamesch à Bettembourg et Holzthum, Hein à Bech-Kleinmacher, et Eco-Tec à Sanem. Chez eux, les premiers éléments indésirables sont déjà triés manuellement des déchets d'emballages en verre.
Le recyclage
Du Luxembourg, le verre est ensuite transporté vers l’entreprise Sibelco en France. En général, les déchets d’emballage en verre passent par plusieurs étapes de préparation avant d’être transformés en calcin, les débris de verre utilisés en remplacement de la matière première :
- Un tri magnétique sépare les corps métalliques ferreux (capsules de bouteilles, couvercles de pots et divers métaux) du reste du flux.
- Un tri manuel permet de retirer ensuite les déchets volumineux (journaux, cartons, sacs plastiques).
- La phase de calibrage consiste à broyer les déchets en verre.
- Les matériaux métalliques non ferreux (comme l’aluminium) sont extraits via les courants de Foucault.
- Lors d'un tri optique, les corps inertes et les infusibles (tasses, assiettes, pots de fleurs) sont enlevés du flux.
- Enfin, un tri par couleur est effectué.
Le calcin, trié par couleur, peut ensuite être livré au verrier, qui se charge de le retransformer, par exemple, en de nouveaux emballages. Pour cela, le calcin est à nouveau liquéfié dans un four de fusion. Parfois, il est nécessaire d'ajouter des ressources de base telles que du sable ou de la soude. Cependant, le calcin est devenu une matière première importante de l'industrie verrière, avec certains fours fonctionnant avec plus de 90 % de calcin (2).
Le verre utilisé pour produire des emballages, connu sous le nom de verre sodo-calcique, est composé de trois ingrédients de base : le dioxyde de silicium (SiO2), l'oxyde de sodium (Na2O) et l'oxyde de calcium (CaO). Cependant, la production de verre n'utilise plus exclusivement des matières premières, mais intègre aussi du calcin - du verre brisé provenant notamment de la collecte des déchets d'emballages en verre.
En optant pour l'utilisation de calcin, la production de nouveaux emballages en verre permet d'économiser des ressources naturelles. En plus, le verre peut en principe être recyclé indéfiniment (3).
Les emballages en verre, collectés après avoir été triés par les consommateurs grâce aux systèmes de collecte en place au Grand-Duché de Luxembourg, peuvent ainsi retrouver une seconde vie sous forme de nouveau verre. En 2021, 80,1 % des emballages en verre ont été collectés à travers toute l'Europe pour être recyclés (4). Ce taux était de 70% au Luxembourg pour l’année 2022 (5). En contribuant au tri des emballages en verre, vous pouvez ainsi activement participer à l'augmentation de la circularité du verre en améliorant ces taux de collecte et de recyclage.
Taux de recyclage actuels
- Le taux de recyclage du verre s’élevait à 66 % au Grand-Duché de Luxembourg en 2022 (5).
- Le taux de recyclage minimum imposé par la législation est de 60 %.
- Au Luxembourg, le verre représentait 44 % de la quantité totale des déchets d’emballages recyclés en 2022 (5).
Taux de recyclage visés par la législation européenne et luxembourgeoise
2025 : 70%
2030 : 75%
Faits marquants :
- Les déchets d’emballages en verre constituaient 18,5 % du volume des déchets d’emballages générés en Europe en 2021 (6).
- Le taux de recyclage des emballages en verre était de 75 % en 2021 en Europe (7).
- Recycler une tonne de verre permet d'éviter l'extraction de carrière, le transport et le traitement de 1,2 tonne de ressources naturelles (1).
- 1 tonne de verre recyclée peut produire en moyenne 2 200 nouvelles bouteilles de 75 cl (1).
- Recycler 1 tonne de verre épargne 580 kg de CO2 (3) à travers toute la chaîne de valeur, soit l'équivalent de 197 950 km parcourus en TGV (4).
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Bon à savoir :
- Seul le verre d'emballage (sodo-calcique) peut être jeté dans les poubelles ou les containers à verre ! Les autres types de verre, tels que les miroirs, lampes, écrans de télévision, ampoules, récipients en cristal, pyrex ou porcelaine, ne doivent pas être mis dans les poubelles à verre, car ils présentent des propriétés différentes qui pourraient perturber le processus de recyclage. Ces types de verre spécial doivent être déposés dans les centres de ressources.
- N'oubliez pas de jeter les couvercles métalliques, muselets de bouchons de champagne/crémant, bouchons couronnes et bouchons à vis des bouteilles et bocaux en verre dans le sac bleu !
- Pour les bouteilles en verre consigné, il est recommandé de les rendre au commerçant plutôt que de les jeter dans la poubelle à verre ou les containers. Le verre consigné peut être lavé et rempli à nouveau sans passer par les phases de fonte, améliorant ainsi son bilan écologique.
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Sources
(1) https://www.youtube.com/watch?v=Fze61HUmzqs&t=681s
(2) https://www.citeo.com/grand-dossier/les-emballages-en-verre-peuvent-ils-etre-encore-plus-circulaires
(3) https://feve.org/about-glass/facts-product-details/
(4) https://closetheglassloop.eu/wp-content/uploads/2023/06/Map-2021-Recycling-stats.jpg
(5) https://www.valorlux.lu/media/651e6e31a4c79_rapport-annuel-2022.pdf
(6) https://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php?title=Packaging_waste_statistics#Waste_generation_by_packaging_material
(7) https://ec.europa.eu/eurostat/databrowser/view/env_waspac__custom_9478546/default/table?lang=en
(8) https://impactco2.fr/comparateur
Les cartons à boisson
Quels sont les particularités des cartons à boissons par rapport aux autres emballages recyclables ? Découvrez comment ils sont composés et suivez leur processus de tri et de recyclage dans cet article.
En 1915, John van Wormer, un Américain, dépose le premier brevet pour un carton à boisson. Ces cartons étaient initialement utilisés pour des aliments liquides, comme le lait, à partir des années 30. Pour les rendre étanches, ces premiers cartons étaient recouverts d'une couche de cire de paraffine. Inspiré par cette innovation et après avoir visité les États-Unis, un Allemand du nom de Günter Meyer-Jagenberg invente l'emballage Perga, un emballage en carton imperméable et pliable, pour lequel il dépose le brevet en 1929 en Europe (1). Il s'agit du premier emballage flexible disponible en Europe, qui continue d'inspirer le design des cartons à boisson modernes.
Le véritable essor des cartons à boisson débute après la Seconde Guerre mondiale. L'emballage prend une nouvelle forme, celle que nous connaissons aujourd'hui, à savoir la brique, pour faciliter le transport vers les supermarchés, qui connaissent une affluence croissante et remplacent les petits magasins de quartier. Avec l'introduction progressive du plastique sur le marché, la couche de cire de paraffine est remplacée par une couche de polyéthylène.
En 1975, une autre nouveauté voit le jour : le remplissage aseptique. Ce procédé garantit une durée de vie encore plus longue des aliments et les protège contre les contaminations. Ce développement s'accompagne de l'ajout d'une fine couche d'aluminium à l'intérieur du carton à boisson, ce qui permet aujourd'hui d'utiliser ce type de carton pour d'autres applications alimentaires liquides, telles que les soupes.
Les cartons à boisson sont des emballages composés de carton, de polyéthylène, et, pour les cartons à boisson aseptisés, d'une fine couche d'aluminium. En moyenne, un carton à boisson se compose de 75 % de fibres de papier, de 4 % d'aluminium et de 21 % de plastique (film en polyéthylène basse densité et bouchon en polyéthylène haute densité) (3).
Chaque couche a sa fonction spécifique. La couche de plastique, constituée de polyéthylène, agit comme matériau de barrière, protégeant le contenu contre l'humidité. L'aluminium, quant à lui, protège contre les infiltrations d'oxygène et de lumière. Le carton, principal matériau, provient de fibres de forêts gérées durablement et certifiées par des systèmes de certification internationalement reconnus tels que FSC ou PEFC et confère à l'emballage sa rigidité (3).
Cette combinaison de matériaux donne aux cartons à boisson des propriétés spécifiques : ils sont étanches, légers, et bloquent la lumière et l'oxygène. Leur forme distinctive en brique facilite également le transport. Ces emballages assurent la protection de leur contenu, que ce soit à température ambiante ou au réfrigérateur. Leur capacité à conserver les ingrédients jusqu'à douze mois sans réfrigération contribue également à réduire le gaspillage alimentaire.
Les cartons à boisson se présentent sous différentes formes :
- récipients pour produits laitiers (p.ex. : lait, lait chocolaté, crème fraîche) ;
- récipients pour boissons non alcoolisées (p.ex. : jus, eau) ;
- récipients pour boissons alcoolisées (p.ex. : vin) ;
- récipients pour aliments liquides (p.ex. : soupe).
Le tri
Au Luxembourg, les cartons à boisson triés par les citoyens sont collectés de différentes manières : via le sac bleu Valorlux ou via les centres de ressources. Le sac bleu Valorlux collecté en porte-à-porte, représente certainement le moyen le plus simple pour les consommateurs de trier leurs cartons à boisson.
Après la collecte, les cartons à boisson sont acheminés vers le centre de tri de Hein Déchets à Bech-Kleinmacher.
Au centre de tri, les cartons à boisson font partie du même processus de tri que les autres matériaux collectés dans le sac Valorlux, à savoir les emballages en plastique et en métal. Les cartons à boisson sont séparés du reste du flux grâce aux unités de tri optique proche de l’infrarouge. (NIR). À la fin du processus de tri, tous les déchets d'emballages des cartons à boisson sont regroupés en une seule fraction, puis pressés en balles pour être transportés vers un recycleur spécialisé en Allemagne.
Le recyclage
Le processus de recyclage des cartons à boisson ressemble en partie à celui des emballages en papier et en carton. Cependant, en raison des différents matériaux dont est composé le carton à boisson, il nécessite un traitement dédié assuré par des recycleurs spécialisés afin de récupérer les fibres de papier et de les séparer des autres matériaux constituant les différentes couches du carton à boisson, à savoir le plastique et l'aluminium.
Ainsi, pour récupérer les fibres secondaires utilisées dans la fabrication de nouveaux produits en papier et carton, les déchets sont d'abord plongés dans un bain d'eau chaude appelé pulpeur-épurateur, où les fibres se séparent et forment une pâte. Cette étape prend plus de temps que pour les emballages constitués uniquement de papier et de carton, afin de garantir une séparation complète des fibres par rapport au plastique et à l'aluminium.
Ensuite, le plastique et l'aluminium sont retirés du flux de fibres. La pâte à papier est ensuite étalée et séchée avant d'être mise en bobine. À partir de ces bobines, de nouveaux produits finis en papier et carton peuvent être fabriqués. Le mélange composé de plastique et d'aluminium peut être recyclé par un processus de recyclage distinct, dans une usine de recyclage spécialisée.
Les cartons à boisson suscitent des débats en raison des opinions divergentes sur leurs avantages et inconvénients sur le plan écologique.
D'un côté, le carton à boisson est fabriqué à partir de fibres de bois recyclables issues de forêts gérées de manière durable, certifiées selon les normes FSC (Forest Stewardship Council) ou PEFC (Programme for the endorsement of forest certification). Bien qu'elles ne puissent pas être réintégrées dans des emballages alimentaires, ces fibres trouvent une seconde vie dans des applications telles que les mouchoirs, les papiers hygiéniques , essuie-tout, les boîtes en carton, les sacs en papier et les enveloppes.
D'un autre côté, les cartons à boisson comprennent des couches de plastique et d'aluminium qui sont collées ensemble. Cette composition complique le processus de recyclage, suscitant ainsi des interrogations sur leur impact environnemental. Bien que les fibres de bois puissent être recyclées et réutilisées dans d'autres produits, les autres matériaux, ce mélange de polyéthylène et d'aluminium appelé PolyAl, ne peuvent pas encore être recyclés à grande échelle actuellement. En 2023, sept usines de recyclage en Europe étaient en mesure de traiter un tiers du mélange de plastique et d'aluminium provenant des déchets des cartons à boisson. L’ambition du secteur est cependant d’atteindre un taux de recyclage de 43 % du PolyAl en 2025 (3). Les principaux fabricants de cartons à boisson s'engagent également à développer d'autres structures de recyclage pour atteindre un taux de recyclage d'au moins 70 % des cartons à boissons d'ici 2030. Pour atteindre cet objectif, 90 % des cartons à boisson mis sur le marché doivent être collectés dans les structures de collecte appropriées. Ceci fait de votre geste de tri une étape importante pour atteindre cet objectif.
Taux de recyclage actuels
- Le taux de recyclage des cartons à boisson s’élève à 70,45 % au Grand-Duché de Luxembourg en 2022 (2).
- Il n’existe pas de taux de recyclage minimum imposé par la législation.
- Au Luxembourg, les cartons à boisson représentent 1 % de la quantité totale des déchets d’emballages recyclés (2).
Taux de recyclage visés par la législation européenne et luxembourgeoise
Il n’existe pas de taux de recyclage spécifique prévu par la législation européenne et luxembourgeoise
Faits marquants :
- 75 % du lait et 59 % des jus sont emballés dans des carton à boissons en Europe (3).
- Une vingtaine d’usines de recyclages spécialisées existent en Europe pour traiter les cartons à boisson devenus déchets (3).
- 1142 tonnes de cartons à boisson ont été mis sur le marché luxembourgeois en 2022 (2).
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Bon à savoir :
Vous pouvez déposer les cartons à boisson vidés dans le sac bleu. Pour optimiser l'espace dans le sac, n'hésitez pas à les aplatir dans le sens de la longueur.
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Les emballages en bois : les bouchons en liège
Saviez-vous que le taux de recyclage des emballages en bois était de 32,2 % en Europe en 2021 (1) ? Et qu’il existe une collecte dédiée aux bouchons en liège au Luxembourg ?
Découvrez cet article pour en apprendre davantage sur les types d'emballages en bois, ainsi que sur leur processus de collecte et de recyclage.
Le bois est un matériau extraordinaire en raison de sa polyvalence, de son caractère renouvelable et de son impact positif sur l'environnement. Même si déterminer sa date d'apparition est compliqué en raison de sa nature biodégradable, des découvertes de bois fossilisé en France, dans le Maine-et-Loire, ont permis d'établir ses premières traces sur Terre à il y a 407 millions d'années (2) !
Le bois a joué un rôle central à travers les grandes étapes de l'évolution humaine, servant d'outil, d'arme, de combustible, ainsi que de matériau essentiel dans les habitations des peuples nomades et sédentaires.
Bien que son utilisation dans la construction ait décliné au profit de l'acier et du béton depuis la révolution industrielle, le bois a continué à être largement utilisé, en particulier dans la fabrication de portes, fenêtres, parquets, lambris et escaliers.
De nos jours, le bois conserve une grande importance. Il prospère toujours dans des secteurs tels que la construction, l'industrie, l'énergie et, plus récemment, dans la fabrication d'emballages, démontrant ainsi son utilité continue dans nos sociétés contemporaines.
Les emballages en bois sont utilisés pour emballer, transporter, manipuler, conserver et présenter les produits alimentaires.
Les emballages en bois se présentent sous différentes formes :
- récipients de cuisson pour plats préparés ;
- barquettes pour aliments frais (p.ex. : fruits, légumes, fruits de mer, fromages) ;
- vin et spiritueux ;
- bouchons en liège ;
- palettes ;
- caisses de transport.
Les bouchons en liège font l'objet d'une collecte séparée dans les centres de ressources. Chaque année, entre 4 et 6 tonnes de bouchons sont ainsi récupérées. Les bouchons en liège, une fois collectés et entreposés au Luxembourg, sont transportés en Allemagne pour y être recyclés. Après avoir été dépoussiérés, les bouchons sont broyés en granulés. Ces granulés sont ensuite mélangés avec de la colle, puis pressés pour former des panneaux ou des rouleaux de liège aggloméré. Ces produits sont par exemple utilisés comme isolants acoustiques ou thermiques, ou encore dans la production de portes.
(Source : Korken für Kork)
Le liège, un matériau aux propriétés exceptionnelles telles que son imperméabilité, sa flottabilité, son élasticité et sa résistance au feu, provient principalement des forêts de chêne-liège situées dans la péninsule ibérique, notamment au Portugal et en Espagne.
La récolte de l'écorce de liège s'effectue lorsque le chêne-liège atteint l'âge de 20 à 25 ans, et elle peut être renouvelée tous les 9 à 12 ans. Sur toute sa durée de vie, un chêne-liège peut produire jusqu'à 1000 kg d'écorce, dont environ 300 kg sont transformés en moyenne en bouchons en liège.
Le liège, en tant que matériau naturel, mérite une seconde vie par le biais du recyclage. En 2023, 7 tonnes de bouchons en liège introduites sur le marché luxembourgeois ont pu être collectées en vue du recyclage. Grâce à votre contribution et votre tri, les bouchons en liège pourront trouver une nouvelle utilité, évitant ainsi d'être jetés dans la poubelle résiduelle.
Taux de recyclage actuels
- Le taux de recyclage des emballages en bois s’élevait à 81 % au Grand-Duché de Luxembourg en 2021 (3).
- Le taux de recyclage minimum imposé par la législation est de 15 %.
Taux de recyclage visés par la législation européenne et luxembourgeoise
2025 : 25 %
2030 : 30 %
Faits marquants :
- Les emballages en bois représentaient 1 % de la quantité totale des déchets d’emballages recyclés au Grand-Duché de Luxembourg en 2022. (3)
- Le taux de recyclage des emballages en bois était de 81 % au Luxembourg en 2022. (3)
- En moyenne, chaque citoyen a généré 32 kg de déchets d’emballages en bois en 2021 dans l’Union européenne. Au Luxembourg il s’agit de 25 kg par habitant en 2021. (4)
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Bon à savoir :
En participant au tri des bouchons en liège, vous apportez votre soutien à une association locale ! Pour chaque tonne collectée, nous donnons un soutien financier à l'ASA ASBL pour le financement de la formation de chiens d'assistance dans le cadre de l'initiative « E Stopp fir e Mupp ». Pour en savoir plus, consultez le lien suivant : https://www.asa-asbl.com/
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Sources
(1) https://ec.europa.eu/eurostat/databrowser/view/env_waspac__custom_9562129/default/table?lang=en
(2) https://avg85.fr/le-plus-vieux-bois-du-monde-decouvert-en-anjou/
(3) https://www.valorlux.lu/media/651e6e31a4c79_rapport-annuel-2022.pdf
(4) https://ec.europa.eu/eurostat/databrowser/view/env_waspac__custom_9574084/default/table?lang=en
Pourquoi certains déchets d’emballages ne sont-ils pas recyclés actuellement?
Divers facteurs expliquent pourquoi certains déchets d’emballages ne peuvent actuellement pas encore être recyclés :
- Avancée technologique : Le recyclage de chaque matériau présuppose que sa technologie de recyclage existe. Pour certains matériaux, la technologie de recyclage n’a pas encore été développée ou ne permet à ce stade pas encore un recyclage de déchets à grande échelle.
- Intérêt économique et écologique : l’absence de marchés de vente garantis pour les matériaux recyclés, des volumes de déchets trop faibles, des coûts très élevés amènent à conclure qu’il n’est ni économiquement, ni écologiquement raisonnable d’envisager de recycler certains matériaux.
- Compétitivité par rapport à la matière vierge : Une filière de recyclage doit être compétitive vis-à-vis de la production à partir de matière vierge. La fluctuation du prix des matières premières peut ainsi aussi influencer sur le développement des chaînes de recyclage.
- Emballages aux matériaux innovateurs : Les avancés au niveau de la mise sur le marché d’emballages composés de matériaux innovateurs sont souvent un frein à un recyclage de qualité car la technologie permettant leur tri et leur recyclage doivent encore être développées.
Vider ses emballages, c'est le premier pas vers un recyclage de qualité !
Pour assurer un tri et un recyclage efficaces des emballages collectés, suivez ces conseils simples :
- Videz complètement vos bouteilles et cartons à boissons de tout liquide.
- Évitez de laisser des résidus alimentaires dans vos emballages en carton (p.ex. : les boîtes à pizza).
- Retirez tous les restes de nourriture présents dans vos pots, gobelets et barquettes. Cependant, il n'est pas nécessaire de les laver.
En adoptant ces pratiques, vous vous assurez que vos emballages recyclables seront correctement traités dans la chaîne de tri et de recyclage.
Attention : les emballages non vidés sont éliminés mécaniquement ou manuellement du processus de tri et de recyclage et ne seront pas recyclés.
Retrouvez davantage d'informations sur les consignes de tri sur la page « le sac bleu ».
Pourquoi votre engagement dans le tri des emballages est-il important?
Un peu de mathématiques, s'il vous plaît ?
Afin de réaliser notre vision qui aspire à transformer tous les déchets d’emballages en de nouvelles ressources, nous avons besoin de la participation de vous tous. Vos efforts de tri sont indispensables car :
- Si 90 % des personnes trient
- 90 % du temps
- 90 % correctement
alors 73% des déchets d’emballages sont disponibles après votre tri pour le recyclage.
Ainsi, même avec toute la bonne volonté du monde, il sera très difficile si non irréaliste de s’attendre à une collecte de 100 % des déchets d’emballages. Nous comprenons dans ce contexte que faire le tri peut sembler compliqué en raison de la variété d'emballages existants, et parfois des erreurs peuvent se produire malgré tous vos efforts. Ce qui compte, c'est votre engagement à faire le tri, à suivre les consignes que vous trouvez sur les poubelles publiques, sur notre page « Le sac bleu », et à faire le tri à la maison ou dans les centres de ressources en utilisant les poubelles et les contenants prévus à cet effet.
En faisant tous de notre mieux pour trier régulièrement et correctement, nous augmenterons collectivement nos chances d'atteindre nos objectifs de recyclage, donnant ainsi une nouvelle vie à vos déchets d'emballages en les transformant en de nouvelles ressources.
Déchets d’emballages : aperçu des quantités générées au Luxembourg
En 2021, chaque personne au Luxembourg a généré 214 kg de déchets d'emballages, plaçant le pays dans le top 5 européen en termes de production de ces déchets, avec une moyenne de 189 kg par personne en Europe. La quantité enregistrée en Europe ne cesse d’ailleurs d'augmenter, ayant progressé de 35 kg par personne depuis 2012 (1).
Bien que ces chiffres puissent laisser penser que nous sommes sur le point d'être submergés par nos propres déchets, la Commission s'efforce de modifier nos habitudes de consommation et d'améliorer la gestion de la production et de la fin de vie de ces déchets d'emballages.
Un objectif clé est de rendre tous les emballages recyclables d'ici 2030, encourageant ainsi la réutilisation des matériaux dans de nouveaux emballages ou objets après le tri des consommateurs. Pour la Commission, le recyclage demeure donc un levier essentiel pour gérer la quantité croissante des déchets d'emballages que nous produisons.
De plus, dans les années à venir, la Commission envisage de promouvoir davantage l'utilisation d'emballages réutilisables, comme par exemple les gobelets réutilisables pour le café à emporter. En effet, l'utilisation d'emballages réutilisables permet d'éviter l'extraction de ressources naturelles pour la production d'emballages à usage unique. Plus nous les utilisons, meilleur sera leur bilan écologique.
En tant que consommateurs, nous devrons donc probablement tous changer nos comportements dans les années à venir pour mieux gérer nos déchets et adopter un comportement plus respectueux envers nos ressources naturelles.
Source
(1) https://ec.europa.eu/eurostat/databrowser/view/env_waspac/default/table?lang=en
Bon à savoir
Utilisez-vous les Éco-sacs ? C'est bien ! Mais les réutilisez-vous également ?
Selon nos calculs, chaque personne à l’âge actif (> 15 ans) devrait avoir acheté 4 Éco-sacs (grand ou petits) rien qu’en 2023. En comptant tous ceux qui sont tombés aux oubliettes dans nos foyers , nous devrions actuellement tous disposer de suffisamment d'Éco-sacs pour les réutiliser pendant les dix prochaines années.
Nous sommes tous confrontés à la situation où nous faisons nos courses et oublions notre sac réutilisable. Malheureusement, acheter un autre Éco-sac pour le jeter ensuite n'est pas la solution appropriée. Un Éco-sac non réutilisé, voire jeté après une seule utilisation, a un bilan écologique bien plus mauvais que les sacs à usage unique.